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Chronique sur une ou plusieurs oeuvres d’artistes

Des Patagons chez Brigitte Terziev ?

Brigitte Terziev

L’artiste vous a prévenus : trouver son atelier n‘est pas facile. Le quartier est moderne, années 70. Il faut quitter la rue, prendre un escalier, accéder à une terrasse ; si vous apercevez un dojo au dessus d’un Bricorama vous êtes sur la bonne voie : que des sculptures guerrières en terre cuite, tiges d’acier, boulons et câbles, soient embusquées

Publié dans Chronique, Salle Pigafetta, Terziev

Eaux-fortes

« Isabelle déploie ses ailes »

Les gravures de Solberg sont peuplées de rongeurs qui furètent, de hérons le bec en pointe, d’hermines enfarinées qui dérangent les fourrés à belles dents, tout un monde frétille, matérialisant les gestes du graveur qui incise, griffe, ronge le métal. Solberg grignote sa plaque de cuivre avec un entêtement de musaraigne, ses outils ont la diligence des trotte-menus qui s’agitent

Publié dans Chronique, Salle Pigafetta, Solberg

Aphrodite s’en va au bain

« Aphrodite à Belle-île »

Un paysage marin qui prolonge les embruns d’un Monet : l’Aphrodite de Marie Sallantin prend d’abord un bain de peinture, à ses pieds un morceau de toile vierge vient le souligner. Cette Aphrodite, cette Vénus, cette beauté en costume de vérité, nue, sortant de l’onde, incarne la Peinture du XXIème. Foncièrement libre d’être ces formes et couleurs en un certain

Publié dans Chronique, Sallantin, Salle Pigafetta

Mur effondré

« Mur effondré »

Un Grand Bleu, une toile, dont la longue verticalité empoigne physiquement le visiteur : « mise en abîme » voilà l’expérience à laquelle Boris Lejeune convie le regardeur. Mais une mise en abîme picturale, très différente de celles que chérissent les conceptuels : ici, point de peinture exposant la couleur du mur. Au dessus d’un bord de plage à priori

Publié dans Chronique, Lejeune, Salle Pigafetta

La Hague

« Flaque à la Hague »

La mer de notre enfance était l’antre des corsaires et pirates ; cargaisons fabuleuses, carènes englouties, crachant des gerbes de diamants, des grappes de bijoux ; coffres d’orfèvrerie rongés de sel, gorgés d’émaux ; sequins frétillants au soleil, filtré par la froideur des eaux…Hélène Legrand montre le réel de la légende : le vrai trésor, c’est la mer elle-même. Chaque

Publié dans Chronique, Legrand, Salle Pigafetta

Le Frac de Patagonie

La presse a prétendu que Pierre Lamalattie avait inspiré à Michel Houellebecq le héros de «La carte et le territoire». Pendant vingt ans il fut le complice de l’écrivain au point d’avoir édité ensemble la revue littéraire « Karamasov » et le peintre incarna un artiste fou dans un film tourné par le futur Prix Goncourt. Depuis, Pierre Lamalattie a pris le

Publié dans Chronique, Lamalattie, Salle Pigafetta

Suite inexacte en homologie singulière

Jean de Maximy

La « Suite inexacte en homologie singulière » (1968-2005) est un monstre d’une race qu’on croyait éteinte : un dessin de 83 mètres, réalisé à l’encre de chine, au fil de quarante ans, et demeuré invisible depuis sa première exposition en 1971 au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris. Il se chuchotait que l‘œuvre croissait en silence, d’aucuns

Publié dans Chronique, de Maximy, Salle Pigafetta

L’archipel de Kerros

« Iles, Archipels et Finistères »

Les îles flottantes sont connues ; Aude de Kerros découvre l’île fulgurante, emportée par les flots comme une comète marine. Ile est une barque. L’arbre est mature et voilure, île prend le vent ; île sous le vent, cinglant vers les aurores ou les couchants. A bord voguent prophètes et méditants : on connaît l’adage « il y a les

Publié dans Chronique, de Kerros, Salle Pigafetta

Saint Lazare

« Saint Lazare »

La gare Saint Lazare : à bien considérer ce nœud ferroviaire, locos, wagons, michelines, express et tortillards ressemblent en leurs tuyaux colorés à des serpents métalliques qui sifflent sur nos têtes. Les rails grouillent, tellement qu’on ne voit plus le sol, ils ont presque éradiqué toute verdure, il ne reste que quelques demeures : comment les arbres ou les maisons,

Publié dans Chronique, de Bus, Salle Pigafetta

Le temps des vacances

« Tempo di vacanze »

Entre le titre et la peinture, deux choses intriguent : d’abord qu’un tableau puisse représenter une temporalité, ensuite une sensation de vide. Est-ce le résultat de la disparition des personnages ?

Publié dans Ceccotti, Chronique, Salle Pigafetta